Marché de services portant sur l’étude de l’activité des chauves-souris par thermographie infrarouge aux abords d’éoliennes forestières

La mortalité des chauves-souris causée par les éoliennes proches de milieux forestiers constitue une inquiétude grandissante pour le maintien des populations de ces mammifères dans un bon état de conservation. Les chauves-souris sont protégées en vertu de la Directive 92/43/CE, dite Directive « Habitats », ainsi que de la Loi sur la Conservation de la Nature. En tant que signataire de la Convention sur les espèces migratrices (CMS) et de l’Accord pour la conservation des populations européennes de chauves-souris (EUROBATS), la Belgique est également exhortée à promouvoir le dialogue et la recherche permettant d’éviter ou d’atténuer l’impact défavorable des éoliennes sur les chauves-souris (Résolution 7.5) (voir http://www.eurobats.org/sites/default/files/documents/pdf/Meeting_of_Parties/MoP7.Record.Annex8-Res7.5-WindturbinesandBatPopulations_adopted.pdf). Actuellement, l’atténuation de cet impact est basée sur un éloignement maximal à la lisière et sur un arrêt des éoliennes suivant un algorithme simple principalement basé sur la période d’activité des chauves-souris, sur la vitesse du vent et sur la température extérieure, constituant un compromis entre le risque pour les chauves-souris et la production d’électricité renouvelable. Lors des vols migratoires, il est noté que les chauves-souris peuvent se déplacer malgré des vents élevés (9 m/s) et des basses températures (1°C). L’efficience de ce compromis est logiquement grande, mais reste partiellement à démontrer, tant en ce qui concerne la mortalité résiduelle des chauves-souris (surtout migratrices), qu’en ce qui concerne un arrêt inutile des éoliennes.